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Mini-fic N°5

UNE AMITIE QUI SE CONJUGUE


VERONICA : Merci

ELI : Tu m'expliques ?

VERONICA : Plus tard peut être.

ELI : Ok. Tâche de ne pas en prendre l'habitude.

VERONICA : Mince ! Moi qui pensais avoir pris le ticket gagnant « Bon illimité pour ballade romantique ». Veronica  feignit de le déchirer, lui  fit un clin d'œil et rentra chez elle.

 

Eli secouant la tête amusé enfourcha sa moto et retourna d'où il venait.

 

Scène chez Les Mars

 

Tous les évènements de la soirée l'avaient épuisé. Le coupable de son présumé viol avait trouvé son nom, son secret avait été dévoilé au grand jour, et elle connaissait la botte secrète de son ennemie. Ainsi va la vie d'une Marsienne habitant Neptune.

Au petit matin, Veronica s'était finalement endormie et c'est quelque peu engourdit des évènements de la veille, qu'elle s'était levée. Fatiguée mais sereine, elle pénétra dans la cuisine. Tout était calme. Souriante face à ce silence, elle s'y imprégnait comme pour marquer une pause. Mais cet entracte fut de courte durée. Prestement posée sur le comptoir de la cuisine, le journal affichait en caractère gras « Suspect d'un PC'HERS... »

 

Voix off : Trop court pour être apprécié.

 

L'article ne mentionnait aucun nom en particulier, mais il n'en fallait pas plus à Veronica pour savoir qu'Eli allait avoir besoin d'elle. Sans plus attendre, elle attrapa son portable.

 

Répondeur de Keith.

VERONICA : Papa c'est moi, appelle-moi dès que tu as ce message.

 

N'ayant pas plus d'information sur le sujet, elle s'engouffra dans la salle de bains, savourant ainsi, le temps d'une douche, le calme avant la tempête. Car nul ne pouvait la tromper, elle savait que cela ne présageait rien de bon. Eli Navarro n'était pas un enfant de chœur, mais il n'avait pas le profil d'un trafiquant. Elle savait également, que Lamb ne chercherait pas à connaître la vérité. Bien au contraire, quoi de plus jubilatoire pour un être aussi arrogant que de mettre sous les verrous le chef d'un gang tel que les PC'HERS. C'était la politique des 3/9, inutile de dire que la police était fortement corrompue et malheureusement pour Eli Navarro, il n'était  pas né du bon côté. Oui, Neptune était bien la plus petite planète du système solaire, mais cette Neptune là, brillait de paillettes et faut semblant, ou régnait le pouvoir que l'on pouvait acheter si vos poches étaient vertes.

Sa douche terminée, elle s'habilla rapidement, attrapa son sac et à toutes jambes grimpa dans sa voiture. Le ronronnement de sa Lebaron, étouffait les interminables questions qui fusaient de toute part. Elle n'eut pas besoin de chercher bien loin toutes les réponses, car l'une d'entre elle, avait pris place à l'arrière. Ses yeux rivés sur le rétroviseur, attendaient avec stupeur une explication. Mais quand elle aperçut le visage tuméfié de son ôte, elle n'eut que pour réflexe de contenir son émotion en appuyant sur le frein.

 

... tout en se redressant : Toujours un plaisir de faire la route avec toi ?

VERONICA : Qu'est ce que tu fais là ?

... : J'ai comme qui dirait un peu trop d'attention à mon égard.

VERONICA : Je vois, ta nouvelle notoriété ne te plait pas.

... : Je n'ai pas le talent de ton nouveau petit ami !

VERONICA : Je vois que tu te lances au jeu des comparatifs, intéressant mais ennuyeux pour ma part. Alors, voici mes règles soit tu descends ou tu m'expliques ? Avec un sourire mutin sur les lèvres.

... : Le siège est confortable, s'enfonçant paisiblement, alors roule chauffeur, ici  c'est trop fréquenté.

 

Veronica détacha son regard de son passager clandestin, tourna la clef dans le némane et tout en embrayant ne pu s'empêcher cette tirade.

 

VERONICA : Le blouson noir passe mal sur le papier noir et blanc et il est plus photogénique que toi et puis c'est de notoriété publique.

 

Pas un mot n'avait été échangé.

Elle aurait pourtant aimé l'interroger, connaître qui était l'investigateur des hématomes sur son visage, pourquoi était il le nouvel homme à abattre, et en quoi était il impliqué dans cette affaire de drogue. Mais ce qui l'intriguait fortement, c'était pourquoi elle ? Pourquoi avait il choisit de lui faire confiance.

Il aurait préféré se trouver à des kilomètres d'elle et ne pas avoir à lui demander son aide. Quoiqu'il ne l'avait pas fait ouvertement. Il la connaissait peu. La vieille elle l'avait appelé et sans explications il était venu. Aujourd'hui il était là, évidence ou passé commun ?

Voix off : Les deux peut être. 

Chacun d'eux avaient prétexté le silence, histoire que les quels kilomètres qui les séparaient du dénouement, leur permettrait de reprendre de l'aplomb. Confortablement installé, il n'avait pas cherché à savoir ou elle l'accompagnait. Il se laissa conduire. C'est en apercevant, le nom de  Tijuana qu'il se redressa quelque peu surpris du lieu de destination.  Mais il reprit immédiatement sa place, se fondre dans la masse était judicieux.

Voix off : un latino parmi les latinos. Hochement de tête.

Elle ne l'avait pas vu, mais elle l'avait sentit bouger. Petit mouvement imperceptible, mais la tension était elle, qu'elle pouvait ressentir le moindre de ses gestes. Tijuana proche et loin de Neptune, lui permettrait de trouver la vérité sans craindre d'y trouver un certain shérif.

 

Nouvelle scène à TIJUANA - parking d'un petit hôtel

 

... : Dis moi, on va rester longtemps ici ?

Elle se retourna.

VERONICA : Tu. Moi, je retourne à Neptune. Mon absence ne passera pas inaperçu et notre bon vieux shérif aura vite fait de trouver le lien.

D'un regard, il acquiesça et sortit de la voiture. Ensemble, ils se dirigèrent vers l'hôtel.

Il n'avait que pour signification l'enseigne, et ressemblait à un ensemble de préfabriqué, vieillit par le temps. Le tenancier au visage blafard empestait la gitane,  sans s'étonner du visage bleuit de Weevil, il leur avait remis la clef. Et avait repris place devant son poste de télévision.

 

Une pièce ou au milieu prenait place un lit, une table de chevet, deux chaises et une salle d'eau attenante ou les joints étaient piqués de moisissure. Endroit miteux.

 

WEEVIL : Ouah, la classe !

VERONICA : Fais pas ton difficile. La prison est confortable mais les cafards y sont plus tenaces, alors qu'ici...Elle prit un vieux journal qui trainait et pulvérisa la blatte qui s'était aventurée sur la fenêtre. Une bonne chose de faite maintenant, en se frottant les mains et plissant les yeux, va falloir attraper les plus gros et pour cela, va falloir tout me dire.

WEEVIL : Je vois. Une fois t'avoir raccompagné hier soir, je suis allé rejoindre les autres. C'était pour...(Il se stoppa net, le sujet de leur soirée ne concernait en rien la suite des évènements et Veronica ne devait pas en savoir d'avantage).

VERONICA : Pour ? L'invitant à continuer.

WEEVIL : Rien qui n'ait quelconque intérêt dans cette histoire. Il avait appuyé sa phrase avec un regard noir, pour ne pas qu'elle poursuive. Toujours est il que Ramone est arrivé très énervé.

  

Flash back

RAMONE nerveux : J'ai merdé, je ne sais pas comment je vais pouvoir rattrapé le coup...s'agitant dans tous les sens,  il en manque la moitié.

WEEVIL surpris : Hey, calme-toi, de quoi tu parles ?

Ramone prit Weevil à part. Les mains dans les poches, il se balançait d'avant en arrière. Il ne savait pas comment aborder le sujet, il ne savait pas comment lui dire pour la drogue. Weevil le regardait avec insistance, cherchant à savoir ce qui pouvait le rendre si agité.

WEEVIL : Alors ?

RAMONE : Je devais un paquet de fric, et ils m'ont dit de leur faire une livraison. Ils disaient qu'après ça l'ardoise serait effacée sans sourciller Weevil le fixait, je devais juste déposer la voiture et rien de plus...et maintenant, j'suis dans le pétrin, faut que tu m'aides mec, faut que tu m'aides...

WEEVIL : Qui ils ?

RAMONE : Les Fitzpatricks. J'ai livré la voiture, le mec à contrôler et c'est la qu'il a constaté qu'il manquait la moitié. Je t'assure, j'ai rien pris, et je ne comprends toujours pas.

Fin du Flash back

 

Veronica l'avait laissé raconter sans l'interrompe. Elle était quelque peu déçue de le savoir mêler à cette histoire. Elle n'en n'était pas pour autant surprise, elle savait que ce n'était pas un saint.

 

VERONICA : Combien ?

WEEVIL : Il manque 200 grammes.

VERONICA : Comment ? Elle marchait en long, ça n'a pas pu disparaître comme ça, sois tu te payes ma tête, soit Ramone se paye la tienne.

WEEVIL : Doucement Sherlock, je t'ai pas demandé ton aide pour...

VERONICA l'interrompu : Ah, parce que tu m'as demandé quelque chose, fronçant les sourcils, c'est bizarre j'ai rien entendu.

WEEVIL : Je ne sais pas pourquoi, je me suis tournée vers toi, ce que je sais c'est que tu es une fouineuse de première, agaçante, et que tu te délectes à trouver la vérité et baissant la tête j'ai confiance en toi.

 

Veronica quelque peu gênée, se ravisa rapidement pour ne pas laisser transparaîtra son émotion. C'était tout de même Eli Navarro, Chef de gang des Bikers, faisant régner sa loi sur Neptune. Les tatouages, le crane rasé, le cuir noir masquaient le personnage qu'il affichait car sous cet habit de scène ce cachait un gros dur avec un cœur.  Cœur brisé par une jolie blonde partie trop tôt. Des valeurs, il en avait et c'était d'ailleurs grâce à elles qu'une espèce de statu quo s'était instauré entre lui et Veronica. Alors était ce parce qu'ils avaient aimé tous les deux la même personne, ou bien était ce le respect qu'ils avaient l'un pour l'autre qui les conduisaient à jouer les tandems quand les problèmes se présentaient. Sûrement.

 

VERONICA : Bon. Si Ramone te dit qu'il n'a rien prit, tu le crois, donc qui s'est servit ? S'est-il passé quelque chose en chemin ?

WEEVIL : Il a effectivement eut un contre temps, et par n'importe lequel, la police !

VERONICA : Ah, et pour quel motif ?

WEEVIL : Un feu défectueux soupirant un latino dans une belle caisse, ne passe pas inaperçu, et c'est une aubaine pour le shérif.

VERONICA : Tu peux le prouver.

WEEVIL : Une belle contravention.

VERONICA mimant le détective privé de Scotland Yard la pipe à la main, se retourna : Elémentaire mon cher Watson. Replaçons les événements dans leur chronologie. D'abord, Ramone, qui est redevable d'une dette aux Fitzpatricks se voit confier une livraison quelque peu frauduleuse afin d éponger sa dette, se fait arrêter par Lamb, dépose son colis et surprise il manque la moitié de la recette. Il n'a qu'une seule personne capable de vilénies, Moriarty.

WEEVIL : Quoi ?

VERONICA : Non, tu as raison ce qualificatif ne lui convient pas, ce n'est pas un génie, il ne pense pas. Il se sert juste de sa plaque pour marquer son autorité rien de plus, mais pour combien de temps ? Sourire vainqueur

WEEVIL : Je vois que la situation t'amuse mais tache de ne pas en faire trop et ne m'oublies pas ok.

VERONICA attrapa son sac : Est-ce que c'est de l'inquiétude que je perçois, en tout cas c'est sexy, oui sexy s'amusa t-elle. T'oublier non,  bien envie de jouer la Calamity Jane à bord de ton engin de fer. Allez c'est parti, sois bien sage en attendant.

WEEVIL embarrassé chuchota : Ne te sens pas obliger de jouer le Héros.

VERONICA : Moi posant sa main sur sa poitrine tu me connais voyons. Dis-moi, ton visage ?

WEEVIL : Visite de courtoisie

VERONICA : Mets de la glace. Sans une autre parole, elle sortit de la chambre.

 

 

Nouvelle scène, quelques heures plus tard, à Neptune.

 

VERONICA : Il faut que je récupère, la contravention.

... : Et tu comptes t'y prendre comment ?

VERONICA : C'est qui mon Héros ?

KEITH amusé : D'accord chérie, je m'en occupe. Tu ne fais rien en mon absence ok.

VERONICA soufflant : J'ai pas le choix. Je t'attends. Est-ce qu'en une heure tu auras le temps ?

KEITH fronçant les sourcils : C'est qui ton héros ?

Ils rirent tous les deux.

 

Nouvelle scène chez les Mars

 

Veronica était assise face à son PC, plusieurs icônes trônaient, seul celui de Lilly la captivait.  Voix off : Qu'elle était ton secret ? Soupir. Egarée dans ses investitures, elle n'avait pas entendu la porte s'ouvrir.

 

KEITH : Veronica, je l'ai.

VERONICA : Génial, j'appelle tout de suite Weevil.

KEITH : Attends, cela ne prouve rien, et cela n'implique pas Lamb dans cette affaire. C'est juste une contravention pour un feu défectueux, rien de plus chérie fixant la feuille de papier.  Il va falloir trouver mieux.

VERONICA : Et tu proposes, croisant les bras sous sa poitrine et tournant autour de lui. Je vois cette lueur dans tes yeux, ils pétillent, alors ?

KEITH : Le compromettre...Lamb n'est pas totalement idiot. Il est seulement épris de sa notoriété qu'il ne veut pas voir disparaître. S'il veut pouvoir conserver son insigne, va falloir qu'il soit très malin et pour ça, la seule solution qu'il ait c'est moi, raclement de gorge de Veronica, enfin nous.

VERONICA : Tu sais que tu pourrais l'impliquer directement et reprendre ton poste. La ville a bien besoin d'un représentant de la loi intègre.

KEITH : Si je fais ça, Eli file directement en prison, l'idée de le voir dedans et non dehors me serait plus plaisant mais tu ne m'as pas demandé mon aide pour ça. Un jour viendra où Lamb commettra l'irréparable et je serais là, mais en attendant, j'apporte ma contribution indirectement à cette ville. Et puis, il est évident que je porte beaucoup mieux le costume que l'uniforme non ?

 

Veronica était venu se blottir dans les bras de son père. Elle l'aimait. Son père son héros.

 

Nouvelle scène hôtel de TIJUANA

 

Veronica frappa à la porte. Eli n'avait pas pris la peine de demander qui était derrière, il savait que sa providence était là. Il ne s'écoula que quelques secondes entre le moment ou il attrapa la poignée et le moment ou la porte s'ouvrit, mais aussi éphémère soit il, ce temps si vite écoulé, lui permis le temps d'une pensée d'apprécié cet instant. Elle était là pour lui.

 

ELI : Tu viens me délivrer. Je te savais douer, mais pas aussi rapide.

VERONICA : Détrompe toi, rien n'est fait, mais on sait comment on va s'y prendre.

ELI : Qu'entends tu par « on » ?

VERONICA : Mon père a déjà récupérer la contravention, reste plus qu'à prouver que Lamb trempe dans cette histoire, c'est là que tu entres en jeu.

ELI : Qu'est ce que tu attends de moi ?

VERONICA : Il faudrait que tu prennes contact avec Les Fitzpatricks ?

ELI : C'est pas une bonne idée, remuant la tête à la négation, non vraiment pas une bonne idée.

VERONICA : Ecoute, je comprends qu'au vu de leur dernière visite, fixant son visage marqué, tu ne sois pas ravie, mais aussi surprenant soit il, ils vont contribuer à te sortir de là. Voyant Eli perdu dans ces propos, elle reprit en développement. On n'a pas de temps à perdre, prend tes affaires, je vais tout expliquer en chemin.

 

Eli attrapa son blouson et lui emboita pas. Il n'était pas inquiet, il avait remis sa liberté entre ces mains, et savait qu'il avait fait le bon choix. La seule personne sur Neptune à braver les interdits, à chercher la vérité, la seule personne qui se battrait pour quelqu'un comme lui, c'était elle. Cette petite blonde à forte tête, ne l'avait pas laissé indifférent. De sa première altercation avec la jeune fille, il avait su que les sarcasmes étaient sa méthode de défense mais que cette mascarade cachait une adolescente blessée par un passé lourd de conséquence qui avait fait ce qu'elle était aujourd'hui. Forte et intransigeante, mais également humaine et drôle. Il ne s'était pas trompé.

 

Eli s'était installé à l'avant, Veronica conduisait, les mains crispées sur le volant. Son attitude avait fait mouche et Eli ne manqua pas de lui faire la remarque.

 

ELI : Hey, dis-moi ce qui va se passer ?

VERONICA : Tu te doutes bien, que ce n'est pas simple. Va falloir ruser avec Lamb et prendre nos précautions avec les Irlandais. Dans un premier temps tu vas nous organiser une visite avec eux, mon père se charge de Lamb.

ELI : Et après ?

VERONICA : Je ne sais pas.

ELI sans poser le regard sur elle : Quoiqu'il arrive, je sais que tu as fait tout ce que tu pouvais...et

VERONICA : Hey, fronçant les sourcils on fait route ensemble là, et pour ton information, tu oublies qui est ta partenaire. L'échec n'est pas envisageable,  et je mets un point d'honneur à  mettre notre shérif en position inconfortable.

ELI : Et nous deux, c'est une vieille habitude, non !

VERONICA : Ah oui...nos cavalcades romantique, fermant les yeux, puis soupir, comment pourrais je oublier.

ELI : Arrête tu veux,  le côté blonde superficielle, te rends beaucoup moins sexy. Tu vois très bien de quoi je parle.

VERONICA sourire béat : Sexy moi mimant une bimbo. Silence. Nos chemins ne font que se croisés, nos vies défilent en parallèle et j'ai rejoins ton côté obscure au moment ou elle nous a quitté. Pour une raison que j'ignore, j'aime à croire que tu es quelqu'un de bien, je ne me suis pas laissée aveugler par ta réputation...mon flair ne me trompe jamais. Rapide regard  vers Eli.

 

Leur arrivé à Neptune, avait été parsemé de bride de phrase, souvent courtes et peu évocatrices. Mais elles avaient le parfum du respect et d'une amitié qui se conjuguerait peut être au futur.

 

Nouvelle scène, commissariat de Neptune

 

Keith avait pénétré dans l'enceinte comme à son habitude, détendu et sure de lui. Il savait que sa présence n'était pas la bienvenue, et il aimait jouer l'effet de surprise. Mettre Lamb au pied du mur était presqu'une habitude, il n'était shérif que de sa plaque et rien d'autre.

 

KEITH : Est ce qu'il est dans son bureau ?

SACKS : Oui, mais il a bien spécifié qu'on ne le dérange sous aucun prétexte, haussant la voix alors que son interlocuteur poursuivait son chemin. Keith se dirigea vers le bureau du shérif, frappa et sans attendre qu'on lui somme d'entrer, ouvrit la porte.

LAMB : Pourquoi ne suis-je pas surpris de te trouver une nouvelle fois ici ? Les mains jointes, paumes contre paume, posées sur sa bouche il faisait semblant de réfléchir, mais j'y suis, la nostalgie, c'est ça hein !

KEITH : Je suis beaucoup plus performant en détective, en plus le boulot ne manque pas, je n'ai pas de concurrent directe.

LAMB visage fermé, se redressant : Bon, qu'est ce que tu veux ?

KEITH : Rien en particulier, enfin pas tout à fait, je veux simplement que tu rendes ce qui n'est pas à toi.

Keith n'avait pas lâché Lamb du regard, il fallait qu'il puisse voir dans ces yeux le doute, l'inquiétude et en une fraction de seconde, il avait pu voir la flamme de son arrogance vaciller.

LAMB : Je ne vois pas de quoi tu parles, mais si tu cherches quelque chose va voir le magicien.

KEITH : C'est si simple, les phrases toutes faites quand on ne sait pas quoi répondre, bon je ne suis pas là pour jouer. Je sais tout, et je ne suis pas le seul. Donc je t'expose le problème qui cela dit n'en est pas un pour moi, bien au contraire. Il y a des gens qui aimeraient bien savoir qui est l'opportuniste qui les a volés. Donc c'est simple, si tu veux pouvoir continuer à briller sous les feux des projecteurs, je te conseille de restituer au plus à qui de droit ce que tu as subtilisé par mégarde. Si tu penses, et là je t'arrête tout de suite, abstient toi de réfléchir, qu'une autre option s'offre à toi, c'est que tu ne sais vraiment pas à qui tu as à faire. Mais je ne t'apprends rien tu es le shérif maintenant.

 

Cette longue tirade avait eut l'effet escompté. Lamb n'avait pas répliqué, se plaçant ainsi coupable sans avoir été entendu. Keith avait tout donné, et jouer le bluff sans retenue, le joker n'était pas de mise sur cette partie, et il n'avait pas faillit. L'attente se faisait longue, Keith pris ce mutisme pour un échec, alors sans différer son élan, il se leva, lui tournant ainsi le dos quand sans y croire vraiment Lamb réclama son attention. Instant jubilatoire, Keith était bien le mentor.

LAMB : Qu'est ce que tu as à gagner dans cette affaire ?

KEITH : J'aurais tout à gagner si mon seul but était de te faire tomber, mais j'ai quelque chose de bien plus précieux, alors tu me remets le paquet...

LAMB : Et quelle est la contre partie de cette soudaine compassion ?

KEITH : Tu laisses tomber les « PC'HERS », et ce n'est pas négociable. Ce n'est pas une proposition, tu as bien plus à perdre crois moi. Ses yeux ne trahissaient pas sa détermination.

LAMB : Comment être sure que tu ne me doubleras pas.

KEITH : Tu ne peux pas. L'entrepôt désaffecté sur la 47ème, 21 heures ce soir.

 La discussion était close, Keith venait de passer la porte, il fit redescendre la tension et souffla un bon coup. Les dés étaient jetés, il ne pouvait plus intervertir sur le court des évènements.

 

Nouvelle scène chez Les Mars

 

Veronica et Eli patientaient malgré eux. Rien ne leur avaient été épargné ces dernières années, et aujourd'hui encore, ils se retrouvaient collationner à démontrer la vérité. Eli avait fixé le rendez vous avec les Fitzpatricks tard dans la soirée, il fallait élaborer un plan sans faille. Veronica avait revêtu une mini jupe de cuire noire, des bas résilles, et un petit top saillant. Elle avait également forcé sur le maquillage et avait pris soin de marquer le contour de ses lèvres d'un rouge vif, Eli crut défaillir en la voyant ainsi.

 

ELI : Quand je disais sexy, je ne pensais pas vraiment à cela, la déshabillant du regard. C'est, enfin, c'est si...si peu toi.

VERONICA : C'est bien, comme ça on ne me reconnaitra pas.

ELI : Parce que tu comptes aller quelque part dans cette tenue ?

VERONICA prenant une voix de godiche : Ba chérie, t'as pas oublié qu'on sortait ce soir ? Mâchouillant son chewing gum avec exagération.

ELI : Oh là chika, tu ne vas nul part toi, tu restes bien sagement à la maison.

VERONICA : Je n'ai jamais été sage moi, avec sa moue de petite fille, trop de mauvais garçons autour de moi. Tout en se rapprochant, franchement, je suis un atout de plus à ta crédibilité et je peux être très efficace.

ELI : On fera à ma façon, et pas d'impair. Si tu te sens piquer au vif, tu ne répliques pas, joue la fille docile, genre petite amie éperdue de son bad boy, c'est dans tes cordes ça, surtout en ce moment...Tu en as un d'attitré.

VERONICA : Mais dis moi Eli, il te plaît tant que ça ? C'est curieux, je ne vous aurai pourtant pas vu ensemble et...

Veronica voulu continuer mais son père la coupa. Keith devant l'accoutrement de sa fille, ne pu terminer sa phrase.

KEITH : C'est pour quelle occasion ?

VERONICA : Je vais jouer l'amoureuse transit d'Eli ce soir, et l'habit de Sainte Veronica n'était pas compatible avec ce jeune homme. Alors... prenant la pose devant son père.

KEITH : Tache de ne pas t'imprégner trop du personnage, grimace. Pour en revenir à ce soir, le rendez vous est pris, à l'entrepôt désaffecté sur la 47ème à 21 heures.

ELI : Il viendra ?

KEITH : Je l'espère.

 

Nouvelle scène sur la 47ème

 

Keith était pessimiste, il ne maitrisait rien de ce qui se jouait à cet instant. Lamb allait il venir ? La réponse ne tarderait pas. Il était triste de constater qu'il avait été meilleur menteur que mentor car Lamb était finalement là.

 

LAMB : Tu es seul, ta moitié ne campe pas près d'ici ? fixant les alentours, étonnant. Qu'importe, tu t'appliques tellement sur des valeurs que je te crois assez fidèle pour ne pas jouer avec elles, alors finissons en.

KEITH : A toi l'honneur.

Lamb lui tendit le paquet et Keith l'attrapa. Au moment de l'échange, Lamb eut un doute et ne le lâcha pas. Toujours la main tendu, Keith appuya sa demande par un regard et Lamb céda. Sans s'attarder, il remonta dans sa voiture. Keith attendu quelques minutes, et s'assura qu'il était bien parti, puis appela Veronica.

 

Nouvelle scène au River Sticks

 

Le bar empestait la testostérone, les effluves d'alcool avaient laissé des traces sur le sol. Eli et Veronica avaient pris place au comptoir. Lovée contre Eli, elle perfectionnait son personnage, Eli s'amusait de la situation et se permettait des gestes déplacés.

VERONICA susurrant à son oreille : N'abuse pas, mon tazer n'est pas bien loin.

ELI : Qui me parlait de crédibilité tout à l'heure.

Ils avaient continué leur mascarade jusque tard dans la nuit, sachant pertinemment qu'ils étaient observés. Peu avant 4 heures du matin, Liam avait fait son entré. Il les avait conduits dans une petite pièce, à l'abri des regards. La tension y était palpable. Liam Fitzpatrick était intimidant, il affichait un visage fermé et semblait austère à toute conversation, seul motivation de cette entrevue, récupérer ce qui lui appartenait.

LIAM : Ou est elle ?

ELI s'adressant à Veronica : Becky, passe moi ton sac. Il en sortit le paquet et le lança. Voilà.

LIAM : J'imagine qu'il n'en manque pas, autrement vous ne sauriez pas là tous les deux à visage découvert.

ELI : Tu imagines bien. Maintenant, que tu as ce que tu voulais, on s'en va.

LIAM : Pas si vite, j'ai le droit à une petite compensation d'indemnité de retard. Son regard si froid s'était posé sur Veronica, son sang se glaça, mais elle ne laissa rien paraître. Eli avait tout de suite vue que Liam ne plaisait pas, il fallait intervenir vite.

ELI : Ah non ça mec, ni pense même pas...y a des choses auquel un homme tient tout particulièrement et ou il ne fait pas bon de se trouver si on y a pas été invité. Sans ménagement, il faisait face au caïd, son regard noir s'assombrissait aisément et la justesse de ses mots sonnait le glas. Liam s était rapproché dangereusement de Veronica, avait caressé son bras dénudé. L'ambiance était pesante mais Veronica restait de marbre. Liam verrouilla ses yeux dans ceux de Veronica et avec dédain se ravisa.

LIAM : Ouais, les brunes ne font l'unanimité à mon tableau de chasse, j'te la laisse.

Eli prit Veronica par la main, et tous deux sortirent du bar. Il sentit sa main crispée, il l'a serra plus fort comme pour marquer la fin. A bord de sa Lebaron, les deux amis n'échangèrent aucunes paroles. Le silence s'imposait à eux.

 

Nouvelle scène chez Les Navarro

 

Le moteur tournait encore quand Eli sortit de la voiture, Veronica le regardait. Trop de pudeur entre eux. Pourtant, Eli ne pouvait pas partir ainsi et la laisser. Il sentait une force en lui qui l'incitait à rester près d'elle, de peur de ne pas la retrouver plus tard. Il fit le tour de la voiture et se posa devant sa fenêtre, l'encourageant à la baisser. Elle sortit de sa voiture et brisa le silence.

VERONICA : Tu as oublié quelque chose ?

ELI mal à l'aise : Oui. Il enlaça fraternellement Veronica et celle-ci resserra son étreinte. Le geste n'avait pas la parole, il parlait de lui-même.

VERONICA souriante : N'en prend pas l'habitude !

ELI : Aucun risque.

 

Nouvelle scène chez Les Mars

 

C'est la bonne odeur du bacon et des œufs qui sortit Veronica de son lit. Keith s'activait dans la cuisine afin de partager un bon petit déjeuner avec sa fille.

KEITH : Hey chérie, bien dormi ?

VERONICA : Oh que oui..., mais dis moi tu parts quelque part fronçant les sourcils ?

KEITH :   Pas très loin, il se leva, attrapa le journal, j'ai l'intention d'aller saluer notre bon shérif, et le déposa sous le nez de sa fille et partit en sifflotant vers la salle de bains.

 

Veronica n'en revenait toujours pas. Sur le journal on pouvait lire en première page « Les Fitzpatricks sous les verrous grâce aux investigations de Keith MARS ».

 

Voix off : Et voilà Veronica, c'est un juste retour des choses. Tout reprend sa place. Cette semaine a connu beaucoup de rebondissement, mais n'est ce pas ainsi que tu comptes mener ta vie. Allez continue, je sais que tôt au tard, tu trouveras.

 

VERONICA surprise : Lilly ?

KEITH terminant son nœud cravate : Tu disais chérie ?

VERONICA les yeux pétillants : Je t'aime papa.

KEITH en l'embrassant sur le front : Moi aussi. Bon allez j'y vais, je suis impatient de voir la tête de Lamb.

 

Quelques minutes plus tard, Veronica fut intrigué par les aboiements de Patrouille.

VERONICA tout en le caressant : Qu'est ce qui se passe mon gros?

 Elle comprit et ouvrit la porte.

... : Il me semble que tu n'as pas épuisé ton ticket, inclinant légèrement la tête.

VERONICA surprise et ravie à la fois : Tu en sur ?

ELI : Certain.



                                                                                                                   

 Ecrit par aussie

 

 

 

 

 

Ecrit par Nanouche1 
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chrismaz66, Hier à 10:23

J'ai voté pour tous mais il est vrai que les scores ne montent pas, où sont les gens? Un petit click de rien du tout pliz ^^Bon dimanche pluvieux ^^

Locksley, Hier à 10:29

Choisissez votre poster préféré du prochain film MARVEL Deadpool & Wolverine via notre nouveau sondage ! Bon dimanche !

Supersympa, Hier à 17:11

Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien.

Supersympa, Hier à 17:14

Aujourd'hui, la série Citadel fête son premier anniversaire. Pour l'occasion, un nouveau sondage vient d'être mis en place.

Supersympa, Hier à 17:16

Joyeux anniversaire Citadel !

Viens chatter !